Press statement by the French Embassy in Phnom Penh (dated 23 August 2012). It was released following a field visit to ADHOC’s provincial office in Kampong Chhnang, on 22 August. The French Embassy currently provides ADHOC with funds to run a legal aid program. Under the latter, ADHOC employs five lawyers who cover all of Cambodia’s provinces and work on various issues, from domestic violence and human trafficking to land and housing rights violations, torture, and illegal arrest and detention.
[Statement in French]
AMBASSADE DE FRANCE AU CAMBODGE
Phnom Penh, le 23 août 2012
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Visite de l’Ambassade de France à Kampong Chhnang
Programme d’aide juridictionnelle de l’ONG ADHOC
Le Chargé d’affaires de l’Ambassade de France s’est rendu, mercredi 22 août, dans la province de Kampong Chhnang, à l’invitation du bureau local de l’ONG ADHOC. Il souhaitait observer sur le terrain les progrès du programme d’aide juridictionnelle aux victimes actuellement financé par le fonds social de développement de l’Ambassade. Le programme de visite a permis des échanges avec l’équipe provinciale d’ADHOC et les avocats qui assurent cette aide juridictionnelle. Le Chargé d’affaires a aussi pu s’entretenir avec différents bénéficiaires de ce programme, victimes d’abus sexuels, de trafics d’êtres humains ou en conflits sur des questions foncières.
Depuis 2011, l’ambassade de France au Cambodge contribue au financement du programme d’aide juridictionnelle d’ADHOC. Ce projet vise à offrir au plus grand nombre un meilleur accès à la justice, en permettant notamment aux victimes les plus vulnérables de bénéficier d’une assistance juridictionnelle gratuite dans toutes les provinces du Cambodge. Ainsi, il contribue à améliorer le fonctionnement des tribunaux en garantissant la représentation des victimes, élément essentiel d’un procès équitable. Grace à ce programme, ADHOC poursuit aussi sa mission de surveillance du système judiciaire et d’information au public.
Le programme assure déjà la prise en charge des frais d’avocat de plus de 100 plaignants. L’ONG observe ainsi que de plus en plus de victimes sont prêtes à défendre leurs droits en justice. C’est notamment le cas des femmes qui hésitent moins à se défendre, notamment dans les cas d’abus sexuels ou de trafics d’êtres humains. « L’accès à la justice est une condition essentielle pour garantir le respect des droits des individus », reconnait Dominique MAS, le chargé d’affaires, « Dans un état de droit, le système judiciaire est le garant du respect des droits de l’Homme. Parallèlement aux efforts que nous déployons avec le gouvernement royal pour améliorer ce système, le rendre plus impartial, plus indépendant et plus efficace, nous appuyons les programmes d’aide juridictionnelle d’ADHOC et d’Avocats sans frontières qui permettent aux victimes ou aux accusés de pouvoir comprendre la Loi et d’être défendu face aux juges ».
Des programmes d’aide juridictionnelle existent dans de nombreux pays, y compris en France où ils sont pris en charge par l’Etat : « c’est un devoir de l’Etat face à ces citoyens les plus pauvres, c’est aussi une aide pour les juges qui ainsi peuvent être assurés d’être compris par les justiciables », a commenté le chargé d’affaires.
M. MAS a aussi profité de l’occasion de cette visite pour rendre hommage au travail de l’ensemble du personnel et des bénévoles de l’ONG ADHOC qui, depuis 1991, aux côtés d’autres associations, accomplissaient une mission importante pour l’Etat de droit au Cambodge.